Après la fin du ‘Luxemburger Illustrierte’, le magazine ‘A-Z. Luxemburger Illustrierte Wochenschrift’ (A-Z. Hebdomadaire illustré luxembourgeois) tenta d’occuper ce créneau. Il parut à partir du 24 décembre 1933 avec Franz Stoltz pour éditeur. Toutefois, dès l’été 1934, le directeur du ‘Tageblatt’, Hubert Clément, reprit le journal illustré, produit selon l’exigeante technique de rotogravure de l’imprimerie coopérative, et en fit l’une des plus belles performances de la presse d’avant-guerre.
L’ ‘A-Z’, dont le nom rappelait l’ ‘A-I-Z’ allemand, se considérait (5.1.1936) comme un magazine illustré aux ornements inhabituels pour le Luxembourg, mais qui avait pour objectif de devenir spécifiquement luxembourgeois. Chaque semaine, il voulait relater les évènements en les illustrant de photos, sans pour autant coûter cher. D’après lui, un illustré devait avant tout divertir, car il voulait devenir la lecture dominicale de tous les ménages qui ne se contentaient pas des journaux familiaux catholiques.
Avec une mise en pages variée, une impression en bichromie et une typographie Art déco, l’illustré proposait chaque semaine, sur 32 pages d’un format de 30 x 24 cm environ, des caricatures d’Albert Simon et, sur toute la couverture, des portraits de stars. Sur les pages intérieures se trouvaient les photos ainsi que les décès de la semaine, des reportages photographiques sur des évènements sportifs, des rencontres de scouts, des concerts de fanfares, des fêtes et des photoreportages touristiques. Il y avait également des articles sur la politique intérieure et extérieure ainsi que des sujets sociaux, mais aussi des interviews, des reproductions de peintures, une rubrique avec des photos envoyées par les lecteurs, les programmes radiophoniques, des grilles de mots croisés, une rubrique mode, des conseils de couture, des romans à épisodes et relativement peu d’annonces. Chaque numéro coûtait 2 francs, l’abonnement annuel 70 francs. Tous les six mois, l’illustré proposait des reliures originales pour assembler les numéros. La parution du magazine cessa lorsque l’armée allemande envahit le Luxembourg.
Tiré de : Hilgert, Romain : Les journaux au Luxembourg, 1704-2004. Luxembourg : Service information et presse, 2004, p. 188. (Tous droits réservés)